AIUD

Les caves d’affinage et locaux annexes sont enterrées et définissent une architecture de

soutènement. N’émergent qu’un petit édifice abritant les quais avec monte-charges, l’entrée du personnel et le haut du réfectoire.

Cette architecture s’éloigne du mur d’enceinte afin de permettre la construction du projet en

maintenant celui-ci.

Le principe d’une architecture de soutènement pour les fonctions musée -boutique accueil-salle de dégustation est poursuivi, en créant une seconde terrasse, plus basse pour assurer une meilleure transition volumétrique vis-à-vis de l’abbaye.

Le terrain sera donc architecturé par des soutènements.

Les axes d’implantations sont ceux issus de la grille d’implantation de l’église, du cloître, et de l’ancien quartier, et ce afin d’être intégré dans cet ordre pré établi, dans la longue durée de ces lieux.

De même la matérialité du projet s’établi extérieurement avec des murs en moellons de même nature que ceux que l’on rencontre sur l’ensemble du site.

Cette matérialité n’empêche en rien la contemporanéité.

Un peu plus de 20% des pierres proviendront du démontage des petites remises et murets à déconstruire pour permettre l’érection du projet. Au travers de leur nouvel agencement, ces moellons ordinaires racontent en quelque sorte l’histoire du lieu. Leur rugosité et leur patine contrastent avec le vitrage et l’aluminium des menuiseries affleurantes.

Les salles accessibles au public sont hypostyles et possèdent la structure architectonique d’une cave : une trame de colonnes en béton d’environ 4m70X 4m70 avec dalle en béton apparente au plafond.

L’atmosphère est créée d’emblée.

Le centre d’interprétation peut bénéficier d’une cave d’affinage comme profondeur de champs.

Nous sommes dans un espace singulier, la lumière l’est aussi.

Chaque espace est traité et animé par la lumière en fonction de sa destination, mais dans tous les cas, elle est proposée dosée, douce, pour faciliter la lecture et autoriser le regard vers les endroits clés.

Parfois un jeu de contrastes participe à la mise à la scène de certains éléments, mais toujours sans éblouir.

L’architecture et la lumière douce qui l’accompagne, offre un lieu calme, serein.

Les choix vont à l’essentiel, rien de trop, rien qui puisse être ôté.

Pas de couleurs indécentes, banales aujourd’hui. La proposition générale est douce, elle cadre avec le lieu, elle est distinguée et intemporelle.

Paysage

La valeur patrimoniale de l’abbaye ainsi que la richesse faunistique et floristique du val Dieu, sont mises en valeur. L’impact du nouveau bâtiment, dont la surface au sol est proche de celle de l’église, est minimisé au maximum. Les abords sont aménagés en favorisant les espèces présentes participant à la biodiversité spécifique du pays de Herve.

Le terrain sera donc architecturé par des murs et murets de soutènement, et les toitures des

terrasses, végétalisées (prairie maigre), ou minéralisée en partie basse.

Le choix de disposer le parking principal en amont (organisé en terrasses pour une meilleure

intégration au paysage) permet aux visiteurs d’appréhender l’ensemble du site. Le cheminement proposé devient un centre d’interprétation du paysage.

Dans la poursuite de ce cheminement les visiteurs descendent un escalier extérieur qui fend le bâtiment.

Cet escalier abouti à l’entrée de la boutique et du « musée ».