AIUD
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Immeuble de logements avenue de Tervueren
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Programmeimmeuble de logements & un commerce
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ArchitectureAM Atelier d’Architecture A I U D_ Agence Rudy Ricciotti
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Situationavenue de Tervueren, Woluwe Saint Pierre
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Maître de l’ouvrageNon communiqué
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Surface4050 m² de logements, 300 m² de commerce, 652 m² de communs (entrées & circulations verticales), 944 m² de terrasses
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Montant des travauxNon communiqué
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Ingénieurs stabilitéLRing
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Ingénieur techniques spécialesBEL
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Timeline2020/ concours non remporté
L’avenue de Tervuren, qui relie le parc du Cinquantenaire au Musée Royal de l’Afrique Centrale (AfricaMuseum), est bordée d’édifices et d’ouvrages emblématiques : le Palais Stoclet, les immeubles INAMI et Monsanto, le Musée du Transport Urbain Bruxellois et la passerelle cyclo-pédestre à côté de laquelle nous nous implantons.
Nous souhaitons créer une architecture qui soit issue d’une pensée constructive d’aujourd’hui, qui soit la concrétisation d’une excellence actuelle dans l’art de bâtir.
Nous voulons préserver le caractère arboré du site qui crée une continuité paysagère, via la passerelle, avec le parc de Woluwe sur l’autre rive de l’avenue. Le talus qui borde l’avenue de Tervuren, constitué de végétation et de rocailles, est entièrement conservé. L’alignement d’arbres le long de la Promenade Verte au Sud-Ouest est également un élément que nous sauvegardons.
Nous implantons un immeuble longiligne, offrant des logements traversants, et des balcons filants.
Ensuite nous étirons ces balcons filants au Sud-Ouest jusqu’à leur donner environ six mètres de profondeur.
Ces vastes terrasses, bien orientées, offrent une vue imprenable sur les étangs Mellaerts et permettent de rencontrer les impératifs d’intervention des pompiers[1].
L’excellence constructive achève de rendre cette architecture emblématique : grâce à la mise en œuvre de béton fibré ultra performant (bfup), les terrasses, portant sur de très fines nervures, ont une quasi irréelle finesse de 5cm.
Des dalles ultra fines en porte à faux vers le paysage, et des façades de verre qui reflètent leur environnement, voici la trame narrative, réduite à l’essentiel, mais fortement expressive, qui anime le projet.
Notre immeuble propose 14 appartements très hauts de gamme. Sa proue reprend opportunément la forme de l’immeuble construit en 1931 (immeuble que nous ne conservons pas)
Au rez et au premier étage la proue est occupée par une surface commerciale haut de gamme ne générant pas de trafic important sauf exceptionnellement (galerie d’art, antiquaire de haut vol, etc) Celle-ci possède son escalier et son ascenseur/monte-charge depuis le parking. 4 places lui sont dédiées.
Des duplex occupent également ces niveaux avec terrasses au rez (intimisées par des plantations ou autres dispositifs à définir).
Très grands duplex aux +2 et +3 et simplex au dernier niveau, qui, grâce au retrait de la couverture de terrasse (réalisée dalle de béton avec insertion de pavés de verre comme au stade Jean Douin à Paris) exprime une typologie d’étage en retrait.
L’aménagement du terrain est constitué de rocailles, escaliers et plantations imaginés par Elie Lainé à partir de 1896 dans le cadre de l’aménagement du parc de Woluwe. Aussi nous reprenons cette thématique de la rocaille pour l’entrée de parking. Ce clin d’œil est indice de plus du dialogue aimable qu’entretient notre immeuble avec son environnement. De plus il permet d’insérer note architecture parmi les aménagements paysagers existant ainsi prolongés.
Gil Honoré & Rudy Ricciotti, 13 octobre 2020